Etrange. Je tourne doucement la dernière page
Etrange. Je tourne doucement la dernière page d'un blog sur lequel je passe de temps en temps. Pointe de malaise. Faute d'assez nombreux commentaires la porte restera fermée. Etrange, dérangeante cette sensation de presque culpabilité, ce sentiment d'être responsable du mal être de quelqu'un que l'on ne connaît pas, qui ne nous connaît pas mais dont on appréciait par petite touche, les mots et les photos. Certains blogs sont comme les vitrines des coquettes petites boutiques du centre ville dans lesquelles on n'entre jamais. On passe devant régulièrement, on s'émerveille parfois, on aime les savoir là, petites notes de ce tout familier et bienveillant que l'on croit immuable, et on est triste de voir un jour que le lourd rideau de fer est tombé.