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Le kiosque des illusions

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5 août 2011

Lu si ...

lucie_1

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21 novembre 2010

Le swap de la Sainte-Cécile

J'étais juste venue faire un tour de piste....J'ai reçu une déferlante de douceurs.

Les SWAPS, je ne connaissais pas, j'avais lu le mot deci-delà, sans plus.

Un Swap musique et littérature sur le blog de Lucie ?

Offrir la musique et les mots que l'on a aimé.

Recevoir ceux d'une  inconnue en échange.

Une belle idée ....

Ce que je n'imaginais pas c'est :

L'émotion, les attentions, la chaleur.

Quand j'ai ouvert le colis que m'a envoyé Nahe :

C'était Noël avant l'heure.

Un calendrier fait main, des petits mots pleins de générosité

Un envoi qui m'a énormément touchée.....

Les Swaps c'est plus qu'une belle idée:

C'est du bonheur !

Swap_Musique

23 août 2010

Une année

Une année à m'envaser dans une vie qui ne me ressemble pas. On s'était dit que c'était mieux, mieux pour tout le monde. J'avais même fini par me persuader que c'était mieux pour moi. Il y a ce voile de famille idéale qui a toujours flotté autour de moi. Les coussins en toile de jouy bien gentiment agencés sur le canapé régence du salon, la théière anglaise et les macarons assortis. C'est fou ce à quoi on peut renoncer pour tenter de faire vivre un rêve  de papier mâché. En vérité, j'ai jamais été foutue de faire des macarons, tout juste des meringues aux formes capricieuses....mais c'est comme ça...depuis toujours...je m'accroche aux rêves inaccessibles comme Alice à son lapin blanc.

Aujourd'hui, je me suis levée en me promettant de lire "La danse macabre" de Kate Sedley puis de faire un tiramisu meringué aux fruits rouges. Il est 17h et je n'ai fait que rêver à un hypothétique demain devant un bol de thé vert au citron et trois timides rayons de soleil. Demain j'aurai 40 ans.

5 juillet 2010

Je pose un titre, j’écris deux phrases. A quoi

Je pose un titre, j’écris deux phrases.

A quoi bon….

L’estime de soi est un drôle de bonhomme, parfois je lui tiens la main, lui et moi, sur le même chemin, lui souriant moi reconnaissante.

Je ne sais vers quelles vertes contrées il s’est envolé.

Je l'attends.

Nous finissons toujours par nous retrouver.

4 juillet 2010

Une lecture...

http://www.onmvoice.com/play.php?a=24326

Un travail d'écriture, d'évasion, de sensations à trois.

caro

Janez

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2 mai 2010

Matin Chocolat

Le ciel est gris, la maison silencieuse. Je sais la fille aux cheveux de lin studieusement penchée sur ses cours à l'autre bout de l'appartement. Mes pieds nus sur le carrelage de la cuisine, la pluie fine sur les vitres, une vive et étrange envie de chocolat chaud.

Savez-vous le bonheur de tremper lentement une tartine beurrée dans un chocolat chaud ?

tasse_chocolat

30 avril 2010

J'étais une petite fille silencieuse. Les mots

J'étais une petite fille silencieuse. Les mots qui sortaient de ma bouche avaient le don de provoquer les moqueries, je limitais donc leur "liberté d'aller" à la sphère familiale, puis très rapidement à ma seule chambre. Des mots sur le bout de la langue, comme accrochés aux barreaux de la plus imaginaire des prisons. Sous ce silence, que la plupart des adultes vivaient comme le signe évident d'une sottise largement consommée, s'agitaient des mondes déraisonnables, des personnages aux vies fantasques et aux conversations intarissables. Aujourd'hui encore, il m'arrive de plonger dans cet irréel, de m'y accrocher comme un naufragé à son radeau....Dieu sait pourtant que j'ai passé l'âge d'être une petite fille. 

8 avril 2010

Journée à regarder la pluie tomber. Je devais

Journée à regarder la pluie tomber. Je devais prendre le train  et passer du bon temps à quelques encablures. Les wagons restent en gare, ils ont le blues, le blues d'un monde qui déraille. J'aime la teinte sombre du ciel mais tout ce gris écrase mes pensées. Hier soir encore, une bonne journée et au final, une non-journée à regarder la pluie tomber. Dans l'appartement du dessous, des voisins dont je ne connais pas encore le visage manient le marteau et la perceuse. A la radio, Danse Slave de Dvorak, quintette pour piano et perceuses à percussion. En journée, les murs se vident et chaque bruit dévore l'espace. L'eau coule dans la baignoire. Mes mains courent sur la pile des "livres à lire". L'ennui peut être délicieux. Une belle journée, à regarder la pluie tomber. C'est si bon de ralentir aussi....

5 avril 2010

Il a eu 14 ans aujourd'hui. J'adore et je déteste

Il a eu 14 ans aujourd'hui. J'adore et je déteste sa manière de tourner toute chose en dérision. Indestructible, fragile, conquérant, insouciant: adolescent. Quand il déplace la longue mèche brune qui couvre son regard, je lui trouve des airs de poète ténébreux. ça ne lui plairait guère, lui qui déclare ne rien entendre à la poésie. Quel homme sera- t-il ? Mon fils. 

30 mars 2010

Sépia

grenoble_inonde_pl_I

Devant le pont de pierre et toute cette eau à mes pieds j'ai hésité, mais il y avait ce gamin qui tirait sur ma manche pour m'inciter à traverser. Il devait avoir 8 ou 9 ans et un costume aux boutons dorés bien trop grand qui lui donnait un air de "Pierrot va t'en guerre" à faire sourire.

Ainsi donc, même au plein d'un drame on pouvait sourire....

Je lui ai tendu deux sous et il a ramené sa barque le long de la berge pour me permettre de monter sans que les volants de ma robe ne touchent l'eau.  Ses gestes étaient précis, si jeune et toute cette assurance, cette gravité, ce regard déjà passé de l'autre côté.

L'eau grondait. Les rouleaux éructaient la terre qu'ils venaient d'ensevelir transformant le paisible ruban bleu en un immense tourbillon vengeur. Ma main serrait fort l'étroite coque de bois et je tenais mon regard éloigné des effets et linges que la rivière charriait. L'eau comme un orage et le gosse qui ramait avec détermination. Nous avancions. Mes yeux se sont fermés. J'étais toute au va et vient vigoureux qui heurtait comme une plainte les flans de mon embarcation de fortune. J'ai alors pensé à la nature heureuse, aux meules de foin rondes sur les champs du père Margain, j'ai tenté d'oublier l'ogresse ravageuse qu'elle était devenue ici.

grenoble_inonde_pl_III

- " Le Café des Alpes , il est plus haut !" m'indiqua le môme

La rue commerçante était recouverte de deux mètres d'eau et il était bien difficile de plonger dans quelques souvenirs pour s'attacher des repères. Le "Café", mon frère y avait mis toutes ses économies.

- "La peau labourée par la vie rude de nos montagnes , c'est pas pour moi ! " avait-il dit à la mère en prenant sa part qui lui revenait du père. Il avait parlé de la ville, du bonheur, de liberté....La liberté pour moi, elle était dans l'immensité de nos alpages.

L'eau avait épargné le bistrot, alors je me suis avancée et à travers la fenêtre j'ai d'abord vu cet homme que je ne connaissais pas, droit comme une colonne romaine au milieu de la pièce. Il avait le regard droit et honnête et parlait à voix basse à un autre que je ne voyais pas. Ma belle soeur, je l'ai reconnue grâce à la photo de mariage en dégradés de bruns que Gustave nous avait fait porter cet été. Elle était assise, comme ensevelie sous les plis de sa robe noire, les mains rentrées. Sans voir son regard, je savais déjà mon deuil.

J'ai fait signe au gosse qu'il ramène sa barque.....Plus rien ne me retenait.

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grenoble_sepia

Atelier d'écriture ayant comme support les travaux des premiers photographes en Isère années 1840/1880. De nombreux portraits, des paysages, l'inondation de Grenoble en 1959.

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